Les Conseils d’Administration du FAF.TT et du FPE TT ont voté le 17 décembre 2015 un plan d’action exceptionnel pour soutenir le plan « 500 000 formations supplémentaires pour les demandeurs d’emploi», faciliter l’accès des salariés à la formation et à l’emploi et déployer le Compte Personnel de Formation des salariés intérimaires.
Le plan d’action qui sera déployé tout au long de l’année 2016 par les opérateurs de la branche du travail temporaire propose, via une ingénierie articulant tous les dispositifs du FAF.TT (OPCA/OPACIF/OCTA), du FPE TT (Fonds Professionnel pour l’Emploi du Travail Temporaire) et du Fastt (Fonds d’action sociale du travail temporaire), un accompagnement global et concomitant du parcours professionnel et du parcours de vie des salariés intérimaires et des demandeurs d’emploi ayant acquis des droits en intérim.
Production de treize études régionales, accompagnement des intérimaires en amont et en aval des missions (Jeunes, DELD), abondement du CPF ajusté au projet, partenariats inter-OPCA sur la base des besoins recensés dans le cadre du plan 500 000, déploiement d’offres de services en complémentarité d’action avec les acteurs de l’emploi des territoires… Il comprend toute une série de mesures concrètes d’ingénierie, de ressources, de communication et de financement pour faciliter l’accès à l’accompagnement, à la formation et à l’emploi.
« Le Lien » fait le point sur quelques-unes des actions phare de ce plan d’action :
« Booster le CPF » propose un appui à l’ouverture et la mobilisation du Compte personnel de formation des salariés de la branche (lire l’article),
« Des Marches pour l’Emploi » : cette démarche d’accompagnement décloisonnée et partenariale mise en œuvre pour les jeunes en appui de la Garantie Jeunes sera élargie aux publics les plus fragilisés (DELD, Séniors…). (lire l’article)
Une première déclinaison concrète de ce plan d’action sera réalisée dans le cadre de l’Euro 2016, avec deux enjeux majeurs : la formation préalable des salariés intérimaires recrutés sur l’un des 10 000 postes ouverts pendant la période (CLéA, socle, formations qualifiantes via le CPF, POEC, ingénieries spécifiques…) et l’accompagnement des salariés qui ne pourraient pas être missionnés après l’Euro. Dès le 11 juillet, ces salariés et demandeurs d’emploi se verront proposer un accompagnement CEP ou FSPI post-Euro en lien avec les besoins d’emploi et de compétences recensés dans le cadre du plan 500 000.
En déployant ce plan exceptionnel le FAF.TT affirme les principes qui portent son action :
La personne est au cœur de toute l’offre de services
Créer les conditions de l’autonomie, de la confiance, de l’estime de soi… Quel que soit le statut et surtout le changement de statut des personnes, la personne accompagnée doit bénéficier de solutions concrètes et personnalisées pour conduire son parcours.
Les périodes de transition professionnelle doivent être dédramatisées et considérées comme des opportunités pour créer les conditions d’employabilité du futur.
Ce qui compte, ce sont les projets des personnes et des entreprises, non pas les dispositifs
Le dispositif est un outil et non une fin en soi. Réussir l’accompagnement des personnes et in fine leur accès à l’emploi passe nécessairement par le décloisonnement des dispositifs au profit d’une réponse adaptée et personnalisée et un travail d’experts afin d’accompagner la solution « financement » pour éviter qu’elle ne devienne elle-même un frein au projet. Cela nécessite de construire des ingénieries permettant d’utiliser les ressources financières disponibles au regard des politiques d’abondement des autres acteurs nationaux et territoriaux.
Le guichet commun FAF.TT/Fastt mis en place dans le cadre de l’accompagnement global des individus a été une première réponse concrète à cette nécessité de décloisonnement : il permet de sécuriser le projet professionnel de la personne par un traitement concomitant des freins périphériques à la formation et à l’emploi.
La qualité d’accompagnement des publics passe par une animation coordonnée des acteurs
Comment dépasser les enjeux financiers et harmoniser les temporalités d’intervention de chaque structure ? Cette question, centrale dans la réussite de l’accompagnement, passe en premier lieu par la mise en œuvre de partenariats motivés par le même objectif de facilitation de l’accès à la formation professionnelle, dans une logique d’intégration de services et plus seulement dans des logiques d’ensemblier et de complémentarité de services juxtaposés.
Elle passe également par la mutualisation des données, le développement et le partage d’outils communs, l’amélioration de la connaissance des besoins des usagers, les échanges de pratiques professionnelles et collaboratives…