Depuis 1993, Valérie Kokoszka travaille dans la parfumerie, en magasin d’abord puis en intérim à partir de 2010 où elle effectue des missions en vente et animation dans de grands magasins parisiens. « J’ai travaillé à un bon rythme pendant trois ans. Puis j’ai senti une lassitude s’installer avec le sentiment d’avoir fait le tour de la question et qu’il fallait que je passe à autre chose » se remémore Valérie. Elle a toujours eu un goût prononcé pour les musées et les visites culturelles et c’est la rencontre avec un guide conférencier qui va la convaincre de déposer une demande de congé individuel de formation : « ça a été un déclic, j’ai parlé avec elle de son métier, de sa formation. Elle s’est complètement reconvertie et je me suis dit que c’est exactement ce que je voulais faire » explique-t-elle.
Elle entre alors en contact avec un conseiller en projet professionnel du FAF.TT qui lui explique les modalités à suivre. « J’avais besoin de trois accords : celui de mon agence pour l’autorisation d’absence, celui du FAF.TT pour le financement et celui de l’Université de Nanterre pour suivre la formation. Il y avait très peu de places, j’ai dû remplir un dossier et passé un entretien en anglais. J’ai été sur liste d’attente mais finalement j’ai été acceptée » se souvient-elle.
Côté financement, la commission paritaire du FAF.TT refuse une première fois son dossier faute de fonds disponibles. Là encore, Valérie s’accroche et rappelle Christophe FEDE, son conseiller en projet professionnel du FAF.TT : « nous avons vu ensemble comment retravailler mon dossier pour mieux le présenter en étoffant les parties qui n’étaient pas assez développées ». Ces efforts s’avèrent payants puisque son dossier est accepté à son deuxième passage en commission. Il est cofinancé par le Fonds Social Européen.
Elle entame la formation en octobre dernier et plonge dans l’histoire de France, la littérature, la lecture de paysage ou encore l’histoire de l’art avec une soif d’apprendre qui ne fait que grandir au fil des mois. Elle parle avec beaucoup d’enthousiasme de ses cours et des très bons rapports qu’elle entretient avec ses camarades de promotion. Différentes périodes de stages lui ont aussi permis de suivre des guides proposant des visites « du Val de Grâce, de la Chapelle de la Sorbonne, de l’Hôtel de Soubise ou encore au musée Jacquemart-André » précise-t-elle, alors qu’elle est en pleine préparation d’un dossier sur l’architecture des Invalides. « Je suis vraiment très heureuse de me lever tous les matins pour suivre cette formation qui est très enrichissante et correspond parfaitement à ce que je veux faire. C’est un changement complet. Avant j’étais déjà en contact avec des personnes mais avec une orientation vente et business. Maintenant, mon objectif est de transmettre quelque chose, c’est très différent » explique-t-elle.
La formation s’achève en juin prochain et doit permettre à Valérie d’obtenir la carte permettant de proposer des visites. « L’examen final portera sur les villes de Beaune et de Dijon. Nous devrons préparer un circuit sur un thème donné et présenter un tableau en anglais » précise Valérie avant de conclure : « se reconvertir, c’est possible, il ne faut pas hésiter à se lancer et à y croire ! »